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La Parole aux Experts : Mangas

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Plongeons cette fois dans l’univers du manga, entre passion, création et sélection !
Dans cette rubrique La Parole aux Experts, nous donnons la voix à ceux qui font vivre la culture manga au quotidien : créateurs, éditeurs et spécialistes du secteur.
De la planche à dessin aux rayons JouéClub, découvrez les coulisses de cet univers fascinant à travers trois regards complémentaires : Charles Compain, auteur et dessinateur du manga Instinct co-créé avec Inoxtag, Frédéric Basset, sélectionneur produits chez JouéClub, et Clément Baudry, Key Account Manager chez Bandai.

Charles Compain, auteur et dessinateur du manga Instinct

Du crayon au buzz ! Charles Compain, l’un des nouveaux visages du manga français, a co-créé Instinct avec Inoxtag, Basile Monnot et Inès Benazzouz. Un projet né d’une rencontre et devenu un vrai phénomène : entre passion, storytelling et gros coup de crayon.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir mangaka ?
Charles Compain (CC) : J’ai toujours aimé les histoires fantastiques et mon rêve était de devenir scénariste. En découvrant les mangas vers 14 ans, j’ai trouvé un univers dont l’esthétique me parlait complètement et qui se prêtait aux histoires que je m’imaginais. J’avais pourtant l’impression que c’était un métier strictement réservé aux Japonais donc je ne pensais pas pouvoir réaliser ce rêve un jour – si bien que je n’avais jamais cherché à dessiner.
À 22 ans, par hasard, je tombe sur un manga dont la couverture m’accroche l’œil : Radiant. Je le lis et je prends une claque. Le nom de l’auteur : Tony Valente, né à Toulouse un mangaka français. Ce fut une grande révélation : on peut être mangaka ET français ! C’est ce jour-là que j’ai pris un crayon et que j’ai commencé à apprendre à dessiner.

Comment est né le projet Instinct ?
CC : Le projet est né d’une rencontre. Il m’a fallu du temps pour devenir suffisamment bon en dessin pour être professionnel, si bien que j’ai dû prendre un travail à côté pendant plusieurs années. Tous les soirs après le boulot, je me remettais sur mes lanches et je continuais à écrire et dessiner des mangas. Même si je travaillais tous les jours, j’avais l’impression que mon rêve s’éloignait. Puis un jour, j’ai vu une story d’Inoxtag qui annonce être à un festival l’après-midi même, et qu’on peut aller le rencontrer. À ce moment-là, ça n’a fait qu’un tour dans ma tête. Je me suis isolé dans une salle, j’ai dessiné Inox, j’ai foncé acheter un cadre, pris un Vélib’ et acheté mes billets pour la convention. Aujourd’hui, je réalise que c’était peut-être l’une des meilleures décisions de ma vie. En arrivant, j’ai fait la queue derrière une cinquantaine d’ados avant de pouvoir rencontrer Inox. Face à lui, je lui ai tendu le dessin et je lui ai dit que je rêvais de faire un manga avec lui. C’est là qu’on a commencé à échanger sur nos idées respectives, et que Basile Monnot nous a rejoints. Aujourd’hui, on est surtout trois copains qui ont fait de leur mieux pour créer le meilleur manga possible.

Qu’as-tu préféré dans le processus de création ?
CC : J’aime beaucoup dessiner, j’ai appris le dessin avant tout pour raconter des histoires. Donc ma partie préférée, c’est forcément la réalisation du scénario avec les gars. C’est le moment où tout est possible, où on s’évade dans notre monde imaginaire. On essaie de créer le manga qu’on aimerait lire et c’est un vrai challenge de traiter des sujets qui nous touchent et qui nous sont personnels, tout en rendant la lecture la plus fun possible pour les lecteurs. Mais c’est hyper satisfaisant quand toutes les pièces finissent par se mettre en place. Quand le livre sort enfin, o a un peu l’impression de se dévoiler complètement devant les lecteurs…C’est une joie immense quand on voit que certains sont touchés par ce qu’on a voulu raconter.

Frédéric Basset, sélectionneur produits chez JouéClub

Le manga, plus qu’une mode, une culture !

Comment s’explique l’engouement pour les mangas en France ?

Frédéric Basset (FB) : Le marché français est le 2ᵉ marché mondial du Kawaii*, et il y a un grand attrait pour la culture japonaise et coréenne. Les adaptations cinématographiques, le Covid et le Pass Culture ont également dynamisé les ventes.

Qu’elle est l’offre mangas chez JouéClub ?

FB : J’aime beaucoup dessiner, j’ai appris le dessin avant tout pour raconter des histoires. Donc ma partie préférée, c’est forcément la réalisation du scénario avec les gars. C’est le moment où tout est possible, où on s’évade dans notre monde imaginaire. On essaie de créer le manga qu’on aimerait lire et c’est un vrai challenge de traiter des sujets qui nous touchent et qui nous sont personnels, tout en rendant la lecture la plus fun possible pour les lecteurs. Mais c’est hyper satisfaisant quand toutes les pièces finissent par se mettre en place. Quand le livre sort enfin, o a un peu l’impression de se dévoiler complètement devant les lecteurs…C’est une joie immense quand on voit que certains sont touchés par ce qu’on a voulu raconter.

Comment les mangas sont-ils mis en avant dans les magasins ?

FB : Les mangas ont leur espace dédié pour que l’univers soit bien identifié et sont placés à côté des produits dérivés pour créer un parcours immersif. Notre objectif : montrer que JouéClub est un spécialiste, avec une offre riche et exigeante.

Quel avenir pour les mangas ?

FB : L’engouement va perdurer car les mangas se transmettent de génération en génération. Les jeunes qui ont grandi avec Dragon Ball Z vont partager leur passion avec leurs enfants, redynamisant ainsi le marché.

Le terme “Kawaii” signifie “mignon” en japonais et décrit des objets, personnages ou styles attendrissants.

Clément Baudry, Key Account Manager chez Bandai

Des figurines qui dépassent le simple jouet !

Comment naît la volonté de créer une nouvelle figurine ?

Clément Baudry (CB) : Les produits sont imaginés plusieurs années avant leur sortie. Les équipes japonaises choisissent les licences et développent le design, que nous adaptons pour chaque marché afin qu’ils soient proches de l’animé et de son univers.

Le public européen et japonais a-t-il des attentes différentes ?

CB : Oui, au Japon, les fans recherchent l’authenticité et des détails très précis. En Europe, l’approche est plus “expérientielle” : les consommateurs veulent prolonger le lien émotionnel avec l’univers, ce qui nourrit l’innovation et permet de créer des gammes plus qualitatives et immersives.

La demande va-t-elle croître avec la popularité croissante du manga en Europe et aux États-Unis ?

CB : Sans aucun doute. Le manga est passé d’un phénomène asiatique à un langage universel. Les produits dérivés sont désormais vus comme des objets de culture populaire, parfois collectionnés ou transmis. Nous contribuons activement à façonner cette évolution.

Une passion partagée

Du coup de crayon de Charles Compain à la sélection de Frédéric Basset, jusqu’aux créations de Bandai avec Clément Baudry, tous partagent la même conviction : le manga n’est pas une simple mode, mais une culture à part entière. Chez JouéClub, cette passion se vit à chaque rayon, à chaque nouveauté et à chaque histoire qui transporte petits et grands dans des mondes extraordinaires.

À retrouver dans votre rubrique Culture J – Mangas.

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